Lot 9
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg. : 22 cm Si l'empreinte...

MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....
MADAGASCAR. Statue Sakalava. Bois érodé. Haut. : 92 - Larg....

MADAGASCAR.
Statue Sakalava.
Bois érodé.
Haut. : 92 - Larg. : 22 cm (bras ajoutés, dans le même bois ayant subis la même érosion)

Si l'empreinte du temps a effacé les traits de son visage, a marqué plus profondément ses veinures, dans son bois dur érodé, la prégnance de cette sculpture féminine Sakalava s'impose cependant, indéniablement, tout en sensibilité à travers la fluidité de ses formes en mouvement. Subtile ambivalence de la stature fière, campée, figée, et du mouvement suggéré, par la flexion des jambes et des bras.
A sa force de présence onirique répond sa valeur symbolique. Elle incarne un hymne à la vie déposé auprès des tombeaux, animé d'une force lyrique et poétique. Imprégnée d'une puissance à la fois tranquille et dynamique, elle est l'une des expressions les plus sensibles de la statutaire africaine.
L'art funéraire, création emblématique de la civilisation malgache, apparaît au centre-ouest
de Madagascar, au XVIIe siècle à la naissance du royaume Sakalava. Le sculpteur par son geste se fait médiateur du sacré. Ces poteaux étaient dédiés au culte sacré des défunts, ils symbolisaient le passage dans l'autre monde en marquant et indiquant le tombeau. La vie communautaire étant intimement reliée aux ancêtres défunts, l'enclos funéraire était digne d'une attention très particulière, il était le point clé de confluence entre le monde physique et le monde spirituel. Le lieu du mythe incarné. Puissance et fierté solennelle s'entremêlent et se lisent dans sa gestuelle, celle, du visage penché légèrement en arrière vers le spirituel. L'importance du personnage incarné révélée à travers le travail de la coiffe élaborée.

Une œuvre comparable provenant de la Galerie 62 fut exposée au Musée de Grenoble lors de l'exposition
« L’Art au futur antérieur » en 2004.

Provenance : Collection Claude et Sylvette Féraud. Artiste, surréaliste, cofondateur des
éditions Fata Morgana et membre du groupe Phase.

Expert : Madame Aurore Krier-Mariani.

Estimation : 2 000 € à 3 000 €