Lot 23
Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en or jaune émaillé polychrome à...

Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
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Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
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Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
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Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...
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Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).Bracelet articulé réversible en...

Lucien FALIZE (1839-1897) et Germain BAPST (1853-1921).
Bracelet articulé réversible en or jaune émaillé polychrome à douze maillons et un maillon additionnel amovible.
L’avers se compose de maillons sur fond de rinceaux végétaux portant le chiffre de Diane de Poitiers aux trois croissants entrelacés ; d’un trophée de carquois, arc et trompe de chasse ; du monogramme d’Henri II surmonté d’une couronne et sur un croissant de lune, l'un entouré de la devise "Sola Vivit in Illa". Chacun est rythmé de plaquettes sur fond bleu roi à décor d’un sceptre fleurdelisé centré d’un H et surmonté d’une couronne ; d’une flèche centrée d’un croissant de lune ou bien de trois fleurs de lys.
Le revers figure des chimères ailées alternées de rinceaux fleuris.
Le maillon additionnel est inscrit « Charles » parmi des cordages au recto et gravé sur un phylactère « 12 février 1881 » au verso.

Long. : 18 à 19 cm (avec ou sans le maillon additionnel) - Larg. des maillons : 2,5 cm - Poids brut : 90,1 g (chaînette de sécurité sans fermoir, possiblement postérieure)

Provenance : Dans la famille de l'épouse de Germain Bapst puis par succession directe. Offert par le joaillier à l'occasion de la naissance d'un enfant de la famille.

Bibliographie :
Katherine Purcell, Falize : a Dynasty of Jewelers, Londres, Thames & Hudson, 1999, le dessin aquarellé de ce modèle reproduit page 236 et un modèle comparable reproduit page 71.

Œuvre comparable :
Vente Christie’s, Magnificent Jewels Auction, Genève, 17 mai 2000, un modèle comparable présenté sous le numéro 425.

Les Arts Décoratifs français du XIXe siècle se caractérisent par la réinterprétation des styles du passé. Plus particulièrement, l’historicisme lié au Moyen-Age et à la Renaissance est l’inspiration dominante des objets d’arts sous le Second Empire et la IIIe République. Tant dans la technique que dans l’iconographie, le joaillier français Lucien Falize résume parfaitement et avec excellence le goût rétrospectif qui gagne les objets d’art.

Fils d’Alexis Falize, il est comme lui spécialisé dans les techniques de l’émail directement héritées de l’art byzantin et médiéval que sont les émaux champlevés et cloisonnés. Il aura fallu au créateur des dizaines de cuisson au four pour obtenir la palette de couleurs vives et chatoyantes de ce bracelet, un véritable tour de force technique.

Daté 1881, ce bracelet marque le début de la collaboration entre Falize et Germain Bapst qui vient alors de reprendre la maison familiale portant le titre de fournisseur de la Cour. La maison est citée à plusieurs reprises par Henri Vever dans La Bijouterie Française au XIXe siècle (1800-1900). Les banquiers Pereire, la Princesse Laetitia Bonaparte, puis le tsar Nicolas II et son épouse Alexandra Fedorovna font partie de leurs clients.

Comme un hymne à l’Amour, cette œuvre fait référence à la plus célèbre idylle de la Renaissance : celle de Diane de Poitier et du roi de France Henri II. Malgré leurs dix-neuf années d’écart, la préceptrice du jeune Dauphin devient sa favorite. Grande amatrice de vénerie, assimilée à la déesse Diane chasseresse, elle prend ses attributs pour emblème : les flèches, la trompe et le croissant de Lune. Tous présents sur le bijou, il porte même une interprétation de la devise « Sola vivit in illo » (elle ne vit qu’en lui) inscrite sur les murs de la chambre de la duchesse dans son Château d’Anet.

Sur un fond qui n’est pas sans rappeler les rinceaux du graveur Etienne Delaune, nous retrouvons à deux reprises le chiffre ambigu du Roi : entourant le H, s’agit t-il d’un double D pour Diane ou d’un double C pour la Reine Catherine de Médicis ?

Estimation : 30 000 € à 50 000 €