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Gros dessin du Panthéon

Jeudi 15 Septembre 2022

L'IMAGE DU JOUR


Le dessin avait disparu des radars depuis 1835, soit depuis la vente après décès de l'atelier du baron Gros. Et le revoilà sous le feu des enchères, expertisé par le cabinet Turquin et découvert par Jacques Farran, un commissaire-priseur à peine trentenaire qui a déjà fait parler de lui. Élève commissaire-priseur à Vernon-Giverny, il identifie en 2018 une œuvre de Constantin Korovine de 1922, Véranda, adjugée 450 000 euros et une fois l'étude Rouillac intégrée fin 2019, il redécouvre, entre autres, une Vierge à l'Enfant du primitif florentin Jacopo di Cione, adjugée 29 000 euros en 2020. Le 25 septembre, pour la vente inaugurale de sa propre étude à Montpellier, Farran Enchères – créée avec Julie Le Brun –, il propose cette esquisse (estimation 80 000 à 120 000 euros) qui est, selon ses mots, « la plus grande étude préparatoire de ce qui est assurément la coupole la plus importante et ambitieuse du XIXe siècle ». Lorsque le Panthéon est rendu au culte catholique sous le nom d'église Sainte-Geneviève, Napoléon veut s'inscrire dans la lignée des grands rois de France, d'où ce décor de la coupole commandé à Antoine-Jean Gros en 1811. Il dépeint sainte Geneviève recevant les hommages des rois représentés avec leurs épouses, Clovis pour les Mérovingiens, Charlemagne pour les Carolingiens, Saint Louis pour les Capétiens, mais Napoléon finit par être remplacé par Louis XVIII... Gros est anobli au rang de baron, lorsque Charles X inaugure la version finale en 1824, et reçoit 50 000 francs. On n'en oublie cependant pas les critiques des contemporains : « maigreur, inutilité » pour Delacroix ou le bon mot de Carle Vernet : « C’est plus Gros que nature. » L'esquisse est exposée jusqu’au 15 septembre au cabinet Turquin.

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turquin.fr