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Le nu académique, enchères et en os

Jeudi 19 Septembre 2024
Il est l’incarnation de l’apprentissage du dessin dont il marque l’aboutissement. D’une main anonyme ou d’un maître, le nu masculin reste un incontournable des enchères.

Dans les sociétés occidentales où la nudité n’allait pas de soi, le nu académique a toujours occupé une place à part. Les apprentis dessinateurs s’exerçaient d’abord « d’après l’antique » en recopiant la statuaire grecque et romaine. Seuls les plus
doués d’entre eux pouvaient ensuite prétendre au dessin « de modèle vivant », dit aussi « anatomie ». Cet enseignement étant
uniquement dispensé dans les établissements enseignant les beaux-arts, ces dessins prirent le nom usuel d’« académie ».

Longtemps, seules les œuvres à sujet religieux ou mythologique acceptèrent de représenter la nudité. Bien qu’étant basée sur des règles immuables, l’étude de nu a été influencée par les époques et les courants artistiques, plus particulièrement au XXe siècle. D’abord idéalisé, le nu se veut plus réaliste, et tend à représenter les corps dans leur diversité. Il faudra attendre 1897 pour que les femmes soient admises aux cours de dessins de modèle nu à l’École des beaux-arts.

François-Xavier Fabre (1766-1837),
Saint Sébastien, huile sur toile d’origine, signé et titré, 26 x 36 cm.
Montpellier, Castelnau-le-Lez,
26 mai 2024, Farran Enchères OVV,
Cabinet Turquin & Associés.
45 880 €

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La Gazette Drouot, 20 septembre 2024, par Christophe Provot